Depuis que les êtres humains ont développé une forme minimale d’intelligence, ils cherchent à améliorer leurs conditions. Ils ont développé une forme de langage pour faire en sorte de se comprendre et de mieux diriger leurs attaques ou leurs stratégies de chasse lorsqu’ils n’étaient encore que des êtres préhistoriques. Nous, leurs descendants, avons pris la relève au fil du temps grâce à nos inventions ou découvertes. Chacune d’elles permettait d’enrichir nos connaissances et notre vocabulaire. Et l’évolution de l’homme est devenue révolution. Les changements qui s’effectuaient lentement au gré de l’évolution se sont multipliés à vitesse grand V lors des derniers siècles. De l’âge de pierre, nous sommes passés à l’âge de bronze pour nous diriger vers la révolution industrielle du milieu des années 1800 et finalement en arriver au 21e siècle. Il en a coulé de l’eau sous les ponts depuis ce temps, et notre objectif a toujours été d’améliorer notre sort. Nos ancêtres ont peut-être négligé certains détails que nous devons corriger aujourd’hui, mais l’intention derrière chaque geste a toujours été d’améliorer la condition humaine, et de ce fait, devenir meilleurs. La médecine, la science, tout, autour de nous a progressé de façon exponentielle. Comment fait-on? En collégialité, nous décidons d’une action à prendre et nous allons tous dans la même direction pour le mieux être de la collectivité. Des maladies mortelles et très répandues à une époque ont disparu de la surface de la terre. Nous concevons des véhicules de moins en moins polluant. Il a suffit de nous fixer des normes d’émission à attendre et nous avons réussi. La génération qui nous suit est encore plus conscientisée à la chose et bientôt, nous serons encore plus performants dans ce domaine. (M. Harper et ses acolytes ne seront pas au pouvoir éternellement). Pour en arriver à ces résultats, a-t-on diminué les critères, les paramètres, les exigences? Non, ils ont été augmentés. Lorsqu’on a éliminé la poliomyélite, la variole, la tuberculose, on s’y est attaqué résolument. Tous les jours, dans les laboratoires du monde entier, on hausse les demandes, on augmente les attentes. La recherche et le développement se font en haussant la barre un peu plus haut à chaque fois. Une avancée technologique est faite à toutes les six semaines dans le domaine des ordinateurs. Des chercheurs ont réussi à soigner des souris atteintes de la maladie de Huntington, ne reste plus qu’à transférer cette découverte à l’homme. Tous les jours sur cette planète, des femmes et des hommes se donnent la main pour faire en sorte d’améliorer nos conditions… ou presque. Il y a des gens, ici au Québec, qui pensent que nous devrions plutôt baisser la barre, diminuer les critères, les paramètres, les exigences afin que ce soit moins difficile. L’Homme n’a jamais progressé en visant plus bas, bien au contraire. Alors, expliquez-moi, pourquoi diable devrait-on assouplir les règles qui régissent notre langue. Pour pouvoir dire que nous faisons moins de faute??? Non mais quel raisonnement de…Je suis très, très loin d’être parfait, mais j’ai toujours essayé de m’améliorer, toute ma vie a été, est, et restera, un long apprentissage. Avez-vous remarqué que dans le mot apprentissage, il y en a deux : apprenti et sage. Ai-je besoin d’en ajouter? Tout ce que vous réussirez à faire en enlevant le i de oignon pour écrire « ognon », c’est de me faire pleurer un peu plus. Je ne pleurerai pas que ma langue, je pleurerai l’attitude d’un peuple qui préfère niveler par le bas plutôt que de tenter de s’élever par l’effort, le travail, et la quête d’idéal. Je suis déçu. Je ne suis pas déçu que quelqu’un ait pensé à cette solution, nous avons tous cette tendance parfois de baisser les bras devant une difficulté qui nous semble trop grande, non, je suis déçu qu’elle soit encore mise de l’avant. La prochaine fois, ce sera probablement les critères d’évaluation des chirurgiens, puis des scientifiques, et ensuite les…